Guido van der Werve

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Vendredi 23 octobre, les Instants Vidéo ont été invité par l'Institut néerlandais de Paris pour que je mène une discussion publique avec l'artiste Guido van der Werve. Le public a d'abord pu voir l'exposition Minor Pieces (visible jusqu'au 1 novembre), et assister à la projection de sa dernière œuvre : "Numéro 12, variations on a theme : The king's gambit accepted, the number of stars in the sky and why a piano can't be turned or waiting for an earthquake".
Une cinquantaine de personnes ont assisté à l'entretien.
Dans un premier temps, le conservateur du musée De Hallen (Haarlem), Xander Karsken, a fait une présentation de l'artiste en proposant de qualifier son œuvre de "romantique conceptuel".
J'ai alors émis mes doutes quant à l'aspect romantique du travail de Guido van der Werve. Les Romantiques n'ont pas d'humour, n'ont pas le sens de la dérision contenu dans le travail de l'artiste. La référence romantique est certes présente, musique de Chopin, paysages, l'homme seul face à l'immensité du monde, mais elle est sans cesse mise à mal. C'est, selon moi, tout l'intérêt du travail de Guido. Il fabrique des machines, des machineries (pour imiter la marche du pigeon, un jeu d'échec générateur de notes de musique, par exemple), pour tenter de résoudre des problèmes que personne ne se pose. Il y a dans ce romantisme là, de la pataphysique, cette science des solutions imaginaires inventés par Alfred Jarry.
Ce fut pour moi un véritable plaisir de dialoguer avec Guido van der Werve qui, surpris par mes propos, est très vite entré dans le jeu.
N'hésitez pas à aller voir son travail, 121 rue de Lille à Paris.
Le site de l'Institut néerlandais est
www.institutneerlandais.com
Il y a aussi un très intéressant article et interview réalisé par Jacques Kermabon dans le n° 86 de la revue Bref.

Marc Mercier 
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